Photo courtesy of inver house
J’ai récemment eu la chance unique de boire un whisky aussi vieux que moi: le Balblair 1975, 2e édition. Cette opportunité rarissime fut une autre gracieuseté de Johanne McInnis, alias @whiskylassie. Je en peut plus compter le nombre de moments uniques que cette généreuse personne m’a permis de vivre. Dire que nous ne nous sommes même pas encore rencontré en personne. Merci Johanne!
Bablair, distillerie des highlands écossaise, est la propriété de Inver House, elle même membre du groupe InterBev. Inver House regroupe, outre Balblair, AnCnoc, Old Pulteney et Speyburn. Et, bien honnêtement, depuis 3-4 ans, ils font de bien belles choses avec chacune de ces distilleries, comme d’embouteiller à 46%, sans filtration à froid et sans l’Ajout de caramel. Autre particularité de Balblair, ils ont décidés de mettre en marché leurs whiskys millésimé. Nous offrant ainsi le 1989, le 2001 ou le 1975.
Depuis 2-3 ans, je profite de toutes les opportunités pour tremper mes lèvres au millésime 1989. Car plutôt dispendieux et bon, je préfère y goûter lors de salons que de casser ma tirelire pour m’en procurer une bouteille.
Plus récemment, le 2001 est arrivé à la SAQ. Je m’y précipita et fit l’acquisition de ce nouvel opus. Discutant sur twitter des ces qualités avec Maryse, Johanne en profita pour me faire saliver en parlant du 1975. Voyant mon intérêt, elle me promit les dernières lampées de son échantillon.
Parlons donc de ce Balblair 1975, 2e édition.
Il s’agit en fait de la 2e édition du millésime 1975. Composé entièrement de whiskys ayant séjourné en ex-fûts de bourbons, il offre au nez de belles arômes devieux bois, de citron, de cuir, le tout dans un enrobage sucré et invitant de toffee. L’ajout d’eau fait brillamment ressortir davantage d’agrumes sous la forme de pelures d’oranges.
En bouche, il est riche de sucre blond, de sucre vanillé et de caramel kraft. L’eau fait ressortir le cuir.
Mais la star ici c’est la finale, car on y perçoit tourbe, fumée grise des épices et du caramel. C’est enivrant cette profondeur ajouté par ce malt tourbé. Et lorsqu’on y ajoute de l’eau, on retrouve le bois, mais surtout le poivré quasi typique de cette distillerie.
Propre, crémeux, boisé et fumé on reconnait le lien de paternité du Balblair 1975 avec le millésime 2001. Un peu plus sec, mais pas trop, meilleur et plus complexe, c’est un superbe produit.
Un peu de controverse entoure sa valeur par rapport à son prix. Mais puisqu’il n’est pas disponible à la SAQ et que son échantillon est un cadeau d’un généreux tiers qui n’a rien à voir de près ou de loin avec la distillerie, je le classerai dans ma liste des très bons whiskys.
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